04 November 2016

The Book Sill: The Death Of Virgil

There is not much I am willing to say about The Death Of Virgil. A masterpiece of this amplitude commands humbleness, and silence. If only I could find, in the short form of these reviews, the hearty tone of conversations among friends instead of the pomposity of monologue, I would me more inclined to share the feelings Broch’s novel stirred in me. However, as reluctant as I am to put these subtle, fluid, conflicting emotions through the dry tools of text analysis, I also feel compelled to do what little I can to rescue from obscurity one of the greatest literary monuments of the past century.
Here sits my copy of Broch’s lifelong efforts: among Ulysses, La Recherche du Temps Perdu, Voyage Au Bout De La Nuit, L’Homme Foudroyé, The Satanic Verses, all of which proclaiming this truth buried under the weight of mediocre writing: literature is a form. Literature is form, erect against the modern doxa which puts at the core of all things the art of storytelling. The Death Of Virgil is testament to the opposite. Literature is a form. Anything literary occurs inside this form.

The Death Of Virgil is form. Its symphonic structure carries us, not through a detailed recounting of the poet’s last moments, but through the contrasting perceptions of a consciousness journeying to the fringes of its territory. From the extraordinary opening ploughing through the waves of the Adriatic and the swirls of the Brindisi crowd, following Lysanias the adolescent torchbearer – all at once Lucifer, lover, Hermes – to the ultimate drift towards the twin voids of the Gnosis, The Death Of Virgil is a musical meandering across the remote regions of our inner understanding and self perception. Inside ourselves, following the informed flow of the novel, we taste the whole universe in all its shapes. This is art. This is total art, blinding literature shining with epiphanic power, even through translation. It is form. It is form in its purest form.





Il est peu que je souhaite dire au sujet de La Mort de Virgile. Un chef d’œuvre de cette amplitude commande d’être humble, et silencieux. Si au moins j’avais pu trouver dans la forme courte de mes billets le ton chaleureux des conversations entre amis, au lieu de celui péremptoire de ce monologue, j’eusse été plus enclin à partager les sentiments que le roman de Broch a fait naître en moi. Toutefois, aussi réticent que je sois à soumettre aux froids outils de l’analyse textuelle ces émotions subtiles, fluides, souvent contradictoires, je me sens aussi le devoir de faire le peu qu’il m’est donné pour sauver de l’obscurité l’un des plus grands monuments littéraires du siècle passé.
Voici où j’ai placé mon exemplaire du travail auquel Broch a consacré sa vie : parmi Ulysse, La Recherche du Temps Perdu, le Voyage au Bout de la Nuit, L’Homme Foudroyé, Les Versets Sataniques, tous proclamant cette vérité si souvent enterrée sous le poids de la mauvaise écriture : la littérature est une forme. La littérature est forme, érigée contre la doxa moderne qui place au centre de tout l’art de l’histoire. La Mort De Virgile est un testament du contraire. La littérature est une forme. Toute chose littéraire survient à l’intérieur de cette forme.


La Mort De Virgile est forme. Sa structure symphonique nous porte, non au travers d’un compte-rendu détaillé des derniers moments du poète, mais par les perceptions contrastées d’une conscience voyageant aux confins de son territoire. De l’extraordinaire ouverture où, fendant les vagues de l’Adriatique et les tourbillons de la foule de Brindisi, nous suivons les pas de Lysanias le porteur de torche adolescent – tout à la fois Lucifer, amant, Hermès – jusqu’à la dérive finale qui nous mène aux sphères jumelles de la Gnose, La Mort De Virgile est une errance musicale jusqu’aux régions les plus reculées de notre propre entendement et de notre perception intérieure. En nous-même, à la suite du flux informé du roman, nous goûtons à l’univers entier dans toutes ses formes. C’est de l’art. C’est de l’art total, c’est la littérature éblouissante, dont la puissance épiphanique aveugle même au travers de sa traduction. C’est de la forme. C’est de la forme dans sa forme la plus pure.